Samuel Morand le 06/05/2019
La Type 35 qui s'illustra sur les plus grandes épreuves internationales et en particulier sur la Targa Florio qu'elle remporta cinq fois consécutivement, accueillait en effet une mécanique 8 cylindres dotée (c'était une première) d'un double roulement à rouleaux associé à un triple roulement à billes, offrant un régime moteur allant jusqu'à 6 000 tr/mn.
La Type 35 animée par cette motorisation 2.0 litres équipée de deux carburateurs et d'un embrayage multidisques humide, disposait ainsi de 95 ch et pouvait atteindre 190 km/h en vitesse de pointe, puissance qui passera à 140 ch avec le modèle Type 35 B doté d'un bloc 8 cylindres 2.3 litres avec compresseur Roots, garantissant quant à lui des pointes à plus de 215 km/h.
Des roues en fonte d'aluminium avec huit rayons plats, jantes amovibles et tambours de freins intégrés, permettaient de leur côté de réduire les masses non suspendues, au même titre que le nouvel essieu avant creux forgé (10 kg à peine), dont les extrémités étaient scellées.
Ces nouveautés que l'on doit également à Ettore Bugatti, contribueront à faire de la Type 35 un modèle aussi à l'aise au quotidien qu'en compétition, et 340 exemplaires environ en seront assemblés (le nombre exact est inconnu), avant l'arrivée de la Type 54 en 1931.
« La Type 35 est l'une de nos icônes historiques chez Bugatti », explique Stephan Winkelmann, président de Bugatti. « En 1924, cette voiture sportive était unique en termes de technique, de design et d'apport de puissance, et c'est encore le cas aujourd'hui. Pour nous, c'est à la fois une source d'inspiration et un modèle à suivre. La Type 35 est en effet l'un des ancêtres de nos hypersportives Chiron, Chiron Sport et Divo. Ces dernières remettent cette tradition au goût du jour et renferment l'ADN de la Type 35. »
Photo : Ettore Bugatti à bord d'une Type 35 en 1924 - Crédit : Bugatti