Samuel Morand le 16/04/2020
Lars Fischer, le responsable Test de suspension et Application chez Bugatti, et Sven Bohnhorst, l'ingénieur affecté à l'homologation des suspensions des véhicules, travaillent en effet de concert pour mener à bien le travail de développement des hypersportives de Molsheim. Les essais se poursuivent sur des terrains d'essais et sur la voie publique, mais ce travail nécessite quelques adaptations et notamment une liaison constante avec les autres collaborateurs, ainsi qu'un suivi des éventuelles évolutions des dispositions légales.
« Tous les matins, nous nous mettons d'accord sur les applications que nous voulons tester dans les deux jours à suivre », explique Lars Fischer. « Nous sommes ainsi en mesure de réagir rapidement à de nouvelles situations. Sinon, nous planifions nos tâches à l'avance de manière hebdomadaire ».
Le constructeur tricolore, si il ne peut envoyer ses modèles dans le sud de l'Italie ou en France pour des essais routiers, peut encore les tester sur la piste d'Ehra-Lessien et effectuer des trajets jusqu'aux circuits de Nürburgring ou de Bilster Berg (à condition qu'ils ne dépassent pas la durée d'une journée de travail).
« Normalement, nous travaillons toujours à deux ingénieurs sur un essai de Chiron ou de Divo, l'un conduit et réalise les essais selon un catalogue établi pendant que l'autre les enregistre sur un ordinateur en parallèle », explique de son côté Sven Bohnhorst. « Nous respectons toujours les consignes de distanciation sociale et celles-ci ne seraient pas applicables dans une voiture. Par conséquent, nous conduisons seuls pour le moment. Mais les données communiquées n'ont cependant rien perdu de leur précision ».
A défaut d'échanges directs, les ingénieurs de la marque qui travaillent actuellement en équipes et alternent sur trois véhicules, communiquent par Skype pour se transmettre les informations, et s'échangent des compte rendus écrits. Quand ils ne passent pas sept heures par jour dans l'habitacle des hypercars dont ils ont la responsabilité.
Mais comme le dit très bien Sven Bohnhorst, « Interagir avec une hypersportive de 1 500 ch comme la Chiron est une mission que je remplis volontiers chaque jour avec enthousiasme et fierté ».
Photo : Sven Bohnhorst