le 31/03/2008
Le facteur principal dans une course comme celle-ci, située en ville, est la gestion des périodes sous drapeau jaune. "C'est normal qu'il y ait plus d'interruptions lorsque tout se déroule entre des murs en béton et des barrières de sécurité", souligne Hartmut Kristen, directeur de Porsche Motorsport. "Il faut donc rester souple et réagir correctement quoi qu'il arrive sur la piste ", ajoute-t-il. En clair, tout est envisageable et les stratégies sont donc presque impossibles à déterminer par avance.
Cette incertitude ajoutée à la configuration du circuit avantageuse pour les agiles RS Spyder est un véritable casse-tête pour Audi, qui n'apprécie pas de voir les petites LMP2 leur ravir les victoires au général. Il devrait être passionnant de constater le travail effectué sur la R10 après la "claque" infligée à Sebring. Il faut cependant garder en tête que les deux Allemands ne se battent que pour l'honneur, les classements étant de toutes façons séparés par catégorie. Et en l'absence de Peugeot, Audi ne devrait pas avoir de difficulté à ravir les 30 points de la victoire.
Il ne faut pas non plus oublier les LMP2 Acura qui ont démontré à Sebring que la fiabilité était enfin de leur côté et qu'elles pouvaient se montrer des concurrentes sérieuses.
En GT1, de l'aveu même de Jim Bell (directeur du Bell Motorsports engageant 2 Aston Martin DBR9), les Corvette ne seront pas inquiétées avant la mi-mai. Contraint de rouler en Dunlop avec des voitures développées pour des montes Michelin, ayant été obligé de faire venir de nouveaux châssis d'Angleterre après la découverte de fissures, Bell Motorsports n'a tout simplement pas pu utiliser la semaine d'essais avant Sebring. Et le manque de temps entre Sebring et St Petersburg, puis entre St Petersburg et Long Beach (en Californie, le 19 avril 2008) empêchera l'équipe de travailler correctement afin de régler les problèmes. "Il faut se satisfaire de finir les courses, et continuer à travailler", conclut avec flegme Jim Bell.
Quant à la GT2, catégorie la plus chargée avec 14 voitures sur un total de 29, elle devrait être également le théâtre d'affrontements épiques. Avec les Porsche 911 RSR et les Ferrari F430GT aux rôles titres, en toute logique. Mais une course d'à peine deux heures ne demande pas les mêmes aptitudes qu'une de 12 heures. Dodge Viper, Ford GT, Panoz Esperante et Aston Martin DBRS 9 : les prétendantes ne manqueront donc pas pour venir grapiller des points où, pourquoi pas, monter sur le podium.