Soufyane Benhammouda le 31/07/2013
En jouant sur la procédure de sauvegarde (blocage des importations, même en provenance d'autres pays membres), la France a empêché les Mercedes Classe A, B, CLA et SL de circuler sur le territoire avec le gaz R134a interdit par l'Europe, qui préconise (impose ?) le 1234yf, plus onéreux et jugé inflammable par les ingénieurs allemands.
Après avoir saisi la justice pour faire appel de cette décision, le groupe Daimler menace l'emploi en France. Jean-Claude Bernard, le président du groupement des distributeurs et réparateurs Mercedes, a annoncé que le blocage de plus de 5 000 véhicules pourrait entraîner la perte de 1 600 emplois sur les 11 000 que comptent les concessions françaises. Bien que certains clients prennent leur mal en patience, d'autres ont déjà été voir la concurrence.
Selon les décisions prises au terme de cette affaire, Jean-Claude Bernard pourrait demander des dédommagements soit au groupe Daimler, soit à la Commission Européenne qui, pour le moment, n'apporte pas de preuves quant à l'impact écologique du gaz R134a. Produit par la société anglaise Réfrigérant Products Ltd, ce dernier s'oppose au 1234yf fabriqué par DuPont et Honeywell, qui ne doit pas hésiter à faire pression sur la Commission Européenne pour conserver cet avantage concurrentiel qui se chiffre à plusieurs millions d'euros.