La Carrosserie Touring

La Carrosserie Touring Méconnue, la Carrosserie Touring est aujourd'hui éclipsée dans la mémoire du grand public par d'autres griffes prestigieuses du design italien comme Giugiaro, Pininfarina, Bertone ou Zagato. Une injustice qu'il importe de réparer, car Touring a dessiné quelques-unes des plus belles voitures du XXe siècle. Si elle est l'une des plus talentueuses carrosseries italiennes, Touring est aussi l'une des plus anciennes. Dès ses origines, elle apparaît comme une maison à part. Deux traits la caractérisent, un exceptionnel sens esthétique dû à la virtuosité de son fondateur, Felice Bianchi Anderloni, et la mise en œuvre d'un principe hérité de l'aéronautique : le poids, voilà l'ennemi. Tout au long de son existence, la firme demeurera fidèle à cette exigence de légèreté, malgré les difficiles compromis qu'elle implique avec l'innovation formelle. Ce postulat sera décliné à travers deux techniques qui traversent l'histoire de l'entreprise, le système Weymann, qui sera suivi de la célèbre méthode « Superleggera », laquelle signera les réalisations de la carrosserie à partir de 1937 et jusqu'à son terme. De sa création en 1926 à sa disparition en 1967, la Carrosserie Touring a donné naissance à une série ininterrompue de chefs-d'œuvre. Habillant les châssis les plus prestigieux, dont beaucoup d'Alfa Romeo, ses carrosseries comptent parmi les plus belles robes des années trente à cinquante. Sans parler des œuvres des années soixante, dont les Aston Martin, Lamborghini et autres Lancia Flaminia. La suprême élégance du style Touring rime toujours avec discrétion, les effets stylistiques s'accompagnant d'un grand dépouillement. Bref, une classe à nulle autre pareille.