L'Autodrome de Montlhéry fête ses 90 ans
Vincent Desmonts le 09/06/2014
Piste légendaire s'il en est, l'Autodrome de Montlhéry est né en 1924 de la volonté d'un homme, inventeur épris d'aviation et de sports mécaniques : Alexandre Lamblin. Il veut doter Paris d'un anneau de vitesse, à l'image de ceux de Brooklands en Angleterre (inauguré en 1907), d'Indianapolis aux États-Unis (1911), de Monza en Italie (1922) ou encore de Sitges-Terramar en Espagne (1923). Lamblin achète en janvier 1924 un terrain sur un plateau dominant la ville de Linas, dans l'Essonne, à deux pas de la fameuse ligne droite d'Arpajon qui fut utilisée pour établir de nombreux records de vitesse.
L'architecte Raymond Jamin conçoit un anneau ovale, constitué de deux virages concaves reliés par des lignes droites de 180 mètres. Sa construction est très innovante pour l'époque, et utilise des pilotis en béton armé et des éléments préfabriqués. Les travaux sont effectués en un temps record : la course inaugurale a lieu en octobre 1924 ! Dans les mois qui suivent, une centaine de nouveaux records sont établis sur l'Autodrome.
En 1925, un circuit routier de 12,5 kilomètres est ajouté à l'anneau, ce qui permet d'organiser à Montlhéry le Grand-Prix de l'ACF, course endeuillée par l'accident mortel de l'Italien Antonio Ascari sur Alfa Romeo. Cette tragédie n'empêchera pas d'organiser à Montlhéry d'autres Grand-Prix en 1931, puis de 1933 à 1937.
Après-guerre, la gestion de l'Autodrome est confiée à l'UTAC. Les compétitions reprennent, avec notamment les 1 000 km de Paris. Mais la piste n'est plus assez sûre pour les performances des voitures modernes : en 2004, l'homologation du circuit pour des compétitions est retirée, et l'avenir de l'Autodrome est en péril. Il faudra la mobilisation d'anciens pilotes (Jean-Claude Andruet, Jean-Pierre Beltoise, Henri Pescarolo, Patrick Tambay...) pour éviter la fermeture et la démolition du circuit.
Dans les années qui suivent, l'Autodrome devient le cadre de meetings historiques, comme l'Autodrome Héritage Festival ou les Coupes de Printemps. L'inauguration au printemps 2014 d'un nouveau bâtiment réceptif, le « 1924 », représente un gage important pour l'avenir de l'Autodrome de Montlhéry.
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L'architecte Raymond Jamin conçoit un anneau ovale, constitué de deux virages concaves reliés par des lignes droites de 180 mètres. Sa construction est très innovante pour l'époque, et utilise des pilotis en béton armé et des éléments préfabriqués. Les travaux sont effectués en un temps record : la course inaugurale a lieu en octobre 1924 ! Dans les mois qui suivent, une centaine de nouveaux records sont établis sur l'Autodrome.
En 1925, un circuit routier de 12,5 kilomètres est ajouté à l'anneau, ce qui permet d'organiser à Montlhéry le Grand-Prix de l'ACF, course endeuillée par l'accident mortel de l'Italien Antonio Ascari sur Alfa Romeo. Cette tragédie n'empêchera pas d'organiser à Montlhéry d'autres Grand-Prix en 1931, puis de 1933 à 1937.
Après-guerre, la gestion de l'Autodrome est confiée à l'UTAC. Les compétitions reprennent, avec notamment les 1 000 km de Paris. Mais la piste n'est plus assez sûre pour les performances des voitures modernes : en 2004, l'homologation du circuit pour des compétitions est retirée, et l'avenir de l'Autodrome est en péril. Il faudra la mobilisation d'anciens pilotes (Jean-Claude Andruet, Jean-Pierre Beltoise, Henri Pescarolo, Patrick Tambay...) pour éviter la fermeture et la démolition du circuit.
Dans les années qui suivent, l'Autodrome devient le cadre de meetings historiques, comme l'Autodrome Héritage Festival ou les Coupes de Printemps. L'inauguration au printemps 2014 d'un nouveau bâtiment réceptif, le « 1924 », représente un gage important pour l'avenir de l'Autodrome de Montlhéry.