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Ecologie : une nouvelle prime à la casse en 2018
Vincent Desmonts le 21/09/2017
Le ministère de la Transition écologique a annoncé un réaménagement de la "prime à la conversion". Cette prime à la casse avait été lancée en 2015 pour convaincre les propriétaires de vieux véhicules diesel de passer à l'électrique (4 000 € de prime) ou à l'hybride rechargeable (prime de 2 000 €). Initialement uniquement réservée aux propriétaires de modèles antérieurs à 1997 (non éligibles aux vignettes Crit'Air), l'offre avait été élargie début janvier à tous les modèles diesel immatriculés avant le 1er janvier 2006, incluant ainsi les véhicules diesel labellisés Crit'Air 4 ou 5, mais aussi aux voitures essence Euro 5 ou 6, neuves ou d'occasion pour les ménages non imposables. Mais, même avec cet aménagement, la prime n'a eu qu'un effet très limité : seuls 19 000 vieux véhicules ont été mis au rebut en deux ans et demi. Il faut dire que leurs propriétaires ont rarement les moyens d'investir dans une auto neuve ou d'occasion récente, à fortiori électrique ou hybride rechargeable...
Du coup, pour 2018, le Gouvernement remet à plat le dispositif. Il concernera désormais tous les propriétaires de vieilles voitures, qu'elles soient diesel (d'avant 2001 pour les ménages imposables, d'avant 2006 pour les autres) ou essence (d'avant 1997). Ils bénéficieront d'un bonus de 1 000 € (2 000 € pour les ménages non imposables) pour l'achat d'une voiture plus récente, qu'elle soit neuve ou d'occasion, affichant une vignette Crit'Air 0, 1 ou 2. La prime s'applique donc désormais également aux voitures de seconde main immatriculées à partir du 1er janvier 2006 (essence) ou du 1er janvier 2011 (diesels avec filtre à particules). Toute une gamme de voitures d'occasion abordables et peu kilométrées devient donc éligible, ce qui devrait nettement augmenter l'impact de la mesure. L'État espère que plus de 100 000 vieilles voitures seront ainsi mises au rebut chaque année.
Par ailleurs, pour aider à financer cette mesure, le barème du malus écologique sera plus sévère : il démarrera en 2018 à 120 g/km de CO2, contre 127 g/km aujourd'hui.