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Salon de Genève 2005
PEUGEOT 407 Prologue
Jean Michel Cravy le 02/03/2005
Sur le stand Peugeot trône un « concept car » nommé coupé Peugeot 407 Prologue. Un concept car ? Vraiment ?
Sur le stand Peugeot trône un « concept car » nommé coupé 407 Prologue. Un concept car ? Vraiment ? Peugeot a de drôles de pudeurs de jeune fille pour qualifier ce qui est en fait la version définitivement définitive du nouveau coupé 407 qui sera commercialisé à l’automne 2005. On est bien loin des audaces du concept car Elixir dévoilé en octobre 2003, sorte de précipité de ce que seraient la berline, le break SW et le coupé… 407.
Cette volontaire discrétion est sans doute une manière de ne pas détourner les regards et les esprits de la petite citadine 107 qui fait ses premiers pas dans le monde à quelques mètres de là. Et puis ce coupé 407 est attendu depuis longtemps déjà, de nombreux dessins ont circulé, assez pour se familiariser avec le nouveau venu. Ce n’est donc plus une surprise. Mais c’est quand même une satisfaction de saluer la venue d’un coupé français élégant et attractif. Ce n’est pas si courant, après tout.
Ce coupé 407, donc, a la rude tâche de succéder au coupé 406 dans le cœur des amateurs de belles autos. C’est que celui-ci, dessiné (mais aussi fabriqué) par Pininfarina, était une merveille d’équilibre et de fine élégance qui a traversé les années sans vieillir. Seul un léger restyling de bouclier avant est intervenu, in extremis, l’an dernier, pour mettre son identité visuelle en conformité avec le nouveau look Peugeot. Bien rares sont les voitures qui quittent la scène par la grande porte, sans qu’on ait le sentiment qu’elles ont fait « la saison de trop ». Celle-ci deviendra bientôt un collector.
Le coupé 407, lui, comme la berline et la SW, est entièrement issu du Centre de style Peugeot de Gérard Welter. Et sera fabriqué sur les chaînes de Peugeot/Citroën, à Rennes. Exit donc Pininfarina. Pourtant, le carrossier transalpin, si il n’a cette fois pas eu droit au chapitre, peut tout de même se flatter d’avoir largement prolongé son influence sur cette nouvelle génération de coupé. Et c’est tant mieux. Car ce que le coupé 407, plus long de 20 cm (4,81 m) a perdu en élégance gracile, c’est au profit d’un style plus solide et rassurant, mais sans trop s’éloigner de la formule magique du coupé 406.
Les lignes sont plus musculeuses et tendues, les arêtes plus vives et marquées, la face avant plus agressive, avec des optiques très allongées et une large bouche qui semble vouloir mordre dans le bitume, les proportions sont légèrement différentes (capot avant plus court, pare brise plus élancé et plus plongeant). Mais sous la robe aux canons modernes transparaît la silhouette de son aînée, seulement un peu plus menue… Ah qu’il est difficile de « tuer le père » pour affirmer sa propre personnalité ! Quoi qu’il en soit, si l’équipe de Gérard Welter a eu du mal à s’émanciper de l’ombre tutélaire de Pininfarina, personne ne s’en plaindra.
Ce coupé 407 est beau, et c’est bien l’essentiel. A noter tout de même que malgré l’air de famille très marqué avec les autres 407, le coupé ne partage pas le moindre élément de carrosserie avec celles-ci. Même les optiques sont différentes. Les influences « italiennes » (référence subliminale à Ferrari, autre marque qui porte la griffe Pininfarina) restent très présentes, telles ces fausses ouïes sur les côtés du bouclier avant, ou cette calandre à grille en « coupe frites » si caractéristique. Bien sûr, les jantes de 19 pouces arborées par le Prologue seront remplacées par des éléments de 17 et 18 pouces sur la version définitive.
A l’intérieur en revanche, Peugeot ne s’est pas mis en frais. La planche de bord reprend le dessin de celles de la berline et de la SW. Seuls éléments distinctifs du 407 Prologue : un très beau revêtement de cuir rouge dont on ne sait pas encore si il sera proposé sur le coupé de série, un traitement noir brillant de la console centrale, et un graphisme plus sportif de l’instrumentation. La sellerie, en revanche, est très soignée et respire un confort très « grand tourisme ». Et on retrouve à l’arrière, comme dans le coupé 406, deux sièges individuels très accueillants.
Le coupé reprendra l’essentiel des motorisations déjà connues sur les sœurs de la gamme 407, mais sera le premier de la famille à recevoir le V6 diesel HDI de 204 chevaux, accouplé à une boîte 6, récemment inauguré sur la grande 607. Le minimum pour se mesurer dignement à ses futures rivales, BMW 330Cd (218 ch), Mercedes CLK V6 CDI 3.2 (224 ch) ou encore Alfa Brera 2.4 JTD (200 ch).